François Augustin Isidore, dit Auguste
Toulouse, 30 octobre 1792- 4 février 1857
Troisième fils de Jacques-Pascal Virebent, frère cadet de François Virebent, il étudia auprès de son père l’architecture, et débuta sa carrière comme architecte-adjoint de la ville jusqu’en 1830.
Professeur suppléant d’architecture, à l’Ecole spéciale des Arts de 1840 à 1842. Conseiller municipal de la ville. Il est aussi membre de la Société archéologique du Midi de la France.
Lorsque son père démissionna de son poste, il fonda, associé à part égale avec trois de ses frères (Sylvestre dessinateur, Victor avocat, et Prosper manufacturier) une briqueterie à Launaguet. L’année suivant il déposa un brevet d’invention pour profiler industriellement les briques qui étaient taillées manuellement sur les chantiers. Il redécouvre aussi un procédé de double pâte permettant d’obtenir des briques blanches imitant la pierre sculptée.
Œuvres:
Hôtel Modèle, 75,boulevard de Strasbourg (détruit en 1970), hôtel Miégeville, 28, rue des Marchands (1836), hôtel 20, rue Lafayette(1847).
Auguste reconstruisit de nombreux châteaux des environs (Beaupuy, Launaguet en 1845, Odos en 1852, Seyre en 1855). Il rhabilla aussi ceux de Lacroix-Falgarde, Fondeyre, Montgey, Cépet…
Il donna également les plans de nombreuses églises : Ondes (1839), Villeneuve-de-Rivière (1860), Oust (1861).
Archéologue apprécié de ses pairs Alexandre Du Mége, Guillermy, Didron, Viollet-le-Duc, il fut consulté et participa soit comme architecte, soit comme fournisseur, à la restauration de nombreux édifices ou à leur décoration. Citons les exemples de Saint-Majan à Lombez , Saint-Pierre de Condom (à partir de 1842), de Larressore (1845), de Saint-Jory (1851), de Lapeyrouse-Fossat, la cathédrale Saint-Étienne à Toulouse.
Il remporta aussi en 1844 le 1er prix pour le concours de l’église Saint-Aubin avec un projet gothique ( église réalisée finalement selon le projet de Delort).Son œuvre directe ou indirecte est considérable. En effet les produits de la manufacture, largement diffusés, ont donné à Toulouse son image de ville néo-classique en proposant des modèles d’ornements, induisant des typologies de façade que l’on retrouve abondamment utilisées le long des nouveaux alignements (rue des Marchands, rue Saint-Antoine du T, allées Jean-Jaurès…).