Seul fils d’Auguste Virebent, il rompt avec la tradition familiale, et n’étudie pas l’architecture.
Il est formé chez le maître émailleur Joseph Devers et chez Liénard à Paris. A la mort de son père Auguste, il voyage en Italie durant deux ans, complétant sa formation par une étude in situ des modèles qui lui serviront de référence toute sa vie.
Il prend la direction de la manufacture vers 1859-1860 en introduisant tout de suite l’émail sur tous supports, terre cuite, grès, cuivre. Peintre et graveur, il n’hésite pas à compléter les décors de céramique par les peintures sur les murs ou les plafonds des châteaux ou des chapelles qu’il décore.
Les pièces sont d’abord de petites dimensions et apparaissent ponctuellement dans de vastes compositions de grès monochrome, en médaillons colorés (église de Villenouvelle, de Sainte-Madeleine à Albi, de Saint-Michel-de-Lanès) pour prendre de plus en plus d’ampleur (décors de la chapelle de la vierge noire à Notre-Dame-de-la-Daurade) ou pour s’afficher au tympan de l’église de la Dalbade.
Si les modèles d’Auguste étaient prioritairement puisés dans l’école toulousaine, ceux de Gaston sont eux franchement italianisant avec une préférence marquée pour les Della Robia.
Enfin on notera que Gaston Virebent bénéficia d’un carnet d’adresses tout à fait exceptionnel lui permettant d’accéder à une commande patricienne importante (décors des châteaux de Lavelanet, Lagarde, Villebrumier, Pibrac, Pompignan, Hinx…).
Dans ce milieu proche des arts il donne de nombreuses cheminées monumentales et il tapisse les intérieurs de frises de putti rieurs et de bacchanales endiablées. Ces frises débordent à l’extérieur ornant les mirandes, contournant les fenêtres, soulignant les entablements.